Le risque bruit dans les centres d’appels

JNA 09/03/2023

A l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition, on fait le point sur la gêne sonore sous les casques d’écoute et plus spécialement dans les centres d’appels. En effet, le travail dans les centres d’appels peut exposer les téléopérateurs à des contraintes multiples susceptibles d’avoir un effet néfaste pour leur santé physique et mentale.

Les sources de bruit

Les salariés travaillant au casque d’écoute sont exposés à deux sources de bruit : les conversations reçues sous le casque et le bruit ambiant régnant sur le plateau téléphonique.

  • La part du niveau d’exposition sonore journalier reçues sous le casque d’écoute dépend d’une part du type d’activité du salarié et d’autre part de l’équipement téléphonique utilisé (poste, casque ou combiné, protecteur ou limiteur électronique) et de ses réglages.
  • Les niveaux de bruit ambiant sont généralement au dessus des recommandations des normes ergonomiques et participent beaucoup à la fatigue et à l’inconfort des salariés, augmentant la déconcentration, les risques d’erreur et le stress mais peuvent être corrigés par des actions de traitement acoustique et d’aménagement des locaux.

Le choc acoustique

Les chocs acoustiques sont des événements électro-acoustiques rares et imprévisibles conduisant à des niveaux de bruit insupportables, mais brefs, dans les casques téléphoniques. Ces incidents peuvent conduire à des traumatismes sonores (hypersensibilité au bruit, baisse de l’audition) reconnus comme accident du travail. Pour prévenir les chocs acoustiques, il est nécessaire d’équiper tous les postes de limiteurs numériques de dernière génération associés à des casques de même marque ou prévus pour fonctionner avec.

En savoir plus sur le site de l’INRS 

 

Prévenir les risques

Tout employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses employés. Il est donc tenu d’évaluer les risques auxquels sont soumis ses salariés (en les associant à l’évaluation) et de rechercher des mesures de prévention adaptées. Pour cela, il  peut s’appuyer sur la recommandation R470 :  définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d’appels téléphoniques.

Le bruit peut aussi entraîner des effets néfastes pour d’autres fonctions que l’audition.
En savoir plus sur le site Ameli.fr


La réduction du bruit passe notamment par :
 

  • Un choix d’équipements peu bruyants (conditionnement d’air, chauffage, ventilation, ordinateurs),
  • Le traitement acoustique des parois et du plafond du local,
  • L’espacement des postes de travail,
  • L’utilisation de casques associés à des limiteurs de niveaux (qui ont aussi l’avantage de filtrer les éventuels
    chocs acoustiques),
  •  La réduction de la durée d’exposition au bruit par l’alternance de tâches avec ou sans casque, des modifications de l’organisation du travail permettant d’agir soit sur le volume sonore soit sur la durée d’exposition.

Il est impératif que les salariés soient informés sur le risque auditif et formés à l’utilisation de leur poste téléphonique ainsi qu’au réglage du volume sonore.

Votre service de prévention et de santé au travail vous accompagne et vous conseille

Vos salariés sont exposés au bruit et vous souhaitez effectuer des mesures nécessaires à l’évaluation de vos risques professionnels, nos équipes techniques peuvent intervenir pour réaliser les mesures dans les conditions réelles de travail et vous accompagner dans cette démarche pour :

  • Mesurer l’exposition réelle des salariés au bruit à leurs postes de travail,
  • Diagnostiquer les caractéristiques de la source sonore (intensité, fréquence), la mise en conformité réglementaire,
  • Proposer des actions correctives (technique, organisationnelle et humaine).

N’hésitez pas à prendre contact avec votre médecin du travail.